PAL : La gouvernance et l’organigramme de Bolloré Africa Logistics ne changent pas malgré le rachat de ses actions par MSC Featured

lundi 6 février 2023 1088

En décembre 2022, le groupe Bolloré a annoncé avoir officiellement cédé la totalité de ses activités de transport et logistiques en Afrique à Mediterranean Shipping Company (MSC), le géant italo-suisse du transport maritime.

Cette cession selon les informations reçues, n’entraînera aucun impact sur les engagements contractuels de Bolloré Africa Logistics vis-à-vis du Togo où il intervient sur les activités de manutentions au Port Autonome de Lomé dans le cadre de conventions de concession.

« A la suite des communiqués de presse de Bolloré SE du 31 mars et du 1er décembre 2022, Bolloré SE annonce la réalisation en date de ce jour de la cession au Groupe MSC de 100 % de Bolloré Africa Logistics, regroupant l’ensemble des activités de transport et logistique du Groupe Bolloré en Afrique, sur la base d’une valeur d’entreprise nette des intérêts minoritaires de 5,7 milliards d’euros », indiquait le groupe Bolloré dans son communiqué.

Les deux logisticiens mondiaux ont conclu une transaction pour un montant d’environ 3.350 milliards FCFA, soit plus de 5 milliards d’euros. A ce prix de cession, s’ajoutent 600 millions d’euros de remboursement de comptes courants.

L’équipe togolaise de Bolloré reste en place

Le management de MSC avait précisé son orientation stratégique, qui sera axée sur la recherche de synergies avec les filiales pour éviter les doublons et les surinvestissements sur certaines installations. A ce titre, cette cession n’aura aucun impact sur les engagements contractuels de celui-ci vis-à-vis de l’Etat togolais et du Port Autonome de Lomé.

« En effet, en termes d’organisation, Bolloré Africa Logistics continuera à agir comme une société autonome au sein du groupe MSC et l’opération de cession n'a pas de conséquences sur ses équipes. En clair, la gouvernance et l’organigramme de Bolloré Africa Logistics au Togo ne changent pas et les contrats économiques et sociaux en cours sont maintenus. Ses dirigeants demeurent par ailleurs les interlocuteurs uniques des autorités togolaises », informe-t-on.

Continuité et croissance

En effet, la cession d'actions consiste pour un actionnaire (le cédant) à transmettre à un acquéreur (le cessionnaire), les droits qu'il détient dans le capital social de l'entreprise. Quelle que soit la forme juridique de l'entreprise, cette opération doit respecter un certain nombre d'étapes. Ainsi, dans une cession d’actions, l’objet de l’accord est constitué par les actions de la société cible. Les parties concluent un contrat sur l’achat-vente d’actions.

En clair, après une cession, rien ne change en principe au niveau de l’entreprise en dehors de ses actionnaires. Tous les contrats en cours (contrats avec les fournisseurs, contrats avec les clients, contrats de travail, permis/licences accordés, etc.) continueront en principe d’exister et d’être valables, sous réserve du consentement du cocontractant suivant les dispositions du contrat. Et d’après les informations, ce consentement est implicitement obtenu si l’autre partie contractante ne soulève pas d’objection après notification de la cession.

Cette opération, par ailleurs, se révèle très efficace pour les sociétés acquéreuses qui souhaitent devenir plus attractives.

Last modified on lundi, 06 février 2023 08:49